Le format type des 7 points de débarquement prioritaires prévoit les équipements suivants : • Un ponton flottant plus ou moins conséquent suivant la configuration des lieux ; • Une halle de pêche ; • Des équipements pour la glace, le froid, ainsi que des moyens de levage en cas de prise de grands pélagiques. Pour se faire, il convient de mettre à niveau ou de créer des infrastructures indispensables pour accueillir, dans des conditions satisfaisantes, les marins, les navires, et les produits de la pêche. Ainsi, au 31 décembre 2020, Mayotte est dotée de 3 infrastructures : • M’tsahara est équipé d’unehalle de pêche ancienne, comprenant un point de vente directe, une salle de traitement, des chambres froides positives et néatives, d’une machine à glaceg et de box pêcheurs. Ce point nécessite toutefois la réfaction de la cale et l’équipement d’un ponton ; • M’tsapéré dispose d’une cale et d’une halle de pêche ; • Kani-Kéli est déjà équipé d’une halle de pêche inaugurée en 2018, comprenant un point de vente directe, une salle de traitement, une petite armoire de surgélation, des chambres froides positives et négatives, d’une machine à glace, de box pêcheurs et d’un contrôle par vidéo-surveillance. Ce point nécessite également la réfection de la cale et l’équipement d’un ponton pour l’accès des navires. Les 4 autres sites sont à créer de toutes pièces et à équiper notamment en ponton et halle à marée. Il s’agit de Four-à-Chaux en Petite-Terre, Koungou, Bandrélé et Sada-Chiconi en Grande- Terre. L’ensemble de ces projets devrait être réalisé d’ici àfin 2022. En termes de financement, les aides publiques versées s’élèvent à 3,5 millions d’euros- au titre du contrat de convergence - pour les pontons et à un peu moins de 1,0 million d’euros- au titre des Fonds européens pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) - pour la construction des halles de pêche. Parallèlement, Mayotte envisage de se doter d’une organisation professionnelle spécifique, reconnue aux niveaux national et européen, favorisant le développement de la filière pêche. En 2021, un comité territorial des pêches maritimes et des élevages marins sera créé, préfigurateur d’uncomité régional des pêches à l’horizon 2025. Par ailleurs, il existe un projet de création, d’une part, d’unecoopérative maritime multi- services, qui prendrait en charge l’avitaillement (carburant, gace, atériels de pêcheet autres équipements), d’autre part, de 7 groupements de gestion de la pêche, qui prendraient en charge la gestion des points d’avitaillementet de débarquement ainsi que l’accompagnement des marins pêcheurs dans leur organisation et la mise en œuvre de leurs projets (journal de pêche, plan de compensation des surcoûts, etc.). Enfin, la création d’une organisation de producteurs est envisagée à moyen terme, ce qui permettrait de soulager la question de l’autofinancement du renouvellement des navires et d’apporter une réponse pertinente à la question de la gestion des entreprises par les marins pêcheurs. Afin de soutenir cette professionnalisation, l’UT DMSOI et le Conseildépartemental ont rédigé et validé, début 2020, le Programme régional d’équipement des ports de pêche (PROEPP), document obligatoire à la mobilisation du FEAMP Mayotte (3,048M€). Au 31 décembre 2020l’UT, DMSOI a ainsi pu engager 1,692 M€ soit 55 % de l’enveloppe totale du FEAMP dédiée. 87