Le traitement des eaux usées est réalisé au travers des 16 stations d’épuration en fonctionnement que compte La Réunion au 1erjanvier 2020. Parmi celles-ci,5 sont gérées par la société SAUR-CISE, 7 par Runéo et 4 sont gérées en régie sans prestation de service. Un effort important de mise à niveau des systèmes d’assainissement collectif a été réalisé sur la période 2010-2015. Durant cette période, la capacité globale de traitement des eaux usées en assainissement collectif a fortement augmenté, depuis elle se stabilise. Elle s’élève à 673 400 équivalents-habitant (EH) en 2020 (contre 269 000 EH dix ans auparavant) pour 419 726 EH traités. Sur les 16 dispositifs, 12 ont moins de 10 ans et représentent 82 % de la capacité épuratoire. Seules deux stations (Cilaos et Entre-deux) ont plus de vingt ans et nécessitent une réhabilitation. Le volume global d’eaux usées traitées en station d’épuration s’élève à plus de 28 millions de m en 2020 (-2,43 %3 par rapport à 2019) ; soit une collecte moyenne de 77 000 md’eaux usées3 par jour.Les boues d’épuration sont les principaux résidus produits par une station de traitement des eaux usées. Environ 8 860 tonnes de matière sèche de boues sont déclarées en 2020, dont 79 % sont éliminées par compostage, 21 % par épandage agricole et le reste enfoui en installation de stockage non dangereux. 4. L’environnementet la gestion des déchets1 La Réunion fait partie des 34 points chauds de la biodiversité dans le monde, zone possédant à la fois une grande richesse en matière de biodiversité, mais particulièrement menacée par l’activité humaine. Depuis 2010, ses pitons, cirques et remparts sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. 42 % de sa surface fait partie du cœur du Parc national (le 9à l’échelle du territoiree français). La protection de l’environnement et de la biodiversité est un enjeu fort à La Réunion. Une convention de partenariat entre la Région, l’Agence française de biodiversité et l’État a été signée le 14 mars 2019 pour fixer les modalités de mise en place d’une Agence Régionale de la Biodiversité à La Réunion qui devrait voir le jour fin 2021. La thématique de la gestion des déchets est également au premier plan, en particulier la revalorisation énergétique des déchets et l’économie circulaire. Un plan régional unique de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) mettant en conformité2 La Réunion avec les obligations nationales et européennesa té validé en juillet 20é 18. Il s’inscrit pleinement dans la transition vers le modèle d’économie circulaire dont la feuille de route a été publiée par le gouvernement en avril 2018. Cette feuille de route prévoit, en particulier, une synergie entre les territoires en matière de gestion et de valorisation des déchets. Cette feuille de route préconise également le développement des filières à responsabilité élargie des producteurs (REP). À La Réunion,de nombreuses filières REP sont présentes, un grand nombre étant fédérées au sein du Syndicat de l’Importation et du Commerce de la Réunion (SICR). Régies par l’article L.541-10 du code de l’environnement, la REP est la prise en charge, notamment financière,par les producteurs et les distributeurs, de la gestion et du traitement des déchets 1La DEAL met à disposition (www.profil-environnemental.re) un document de référence en matière de connaissance des grands enjeux environnementaux de La Réunion et couvrant :les eaux continentales, les déchets, l’air,les sols et le changement climatique. 2 Le PRPGD devra se substituer aux trois plans existants : le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux, le plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du BTP et le plan de gestion et de prévention des déchets dangereux. 98