6. Le commerce extérieur À l’instar des autres départements d’outre-mer et de la majorité des économies insulaires, l’économie de La Réunion a largement recours aux importations pour ses approvisionnements en biens et en matières premières. Sa balance commerciale est donc structurellement déficitaire. La métropole reste de loin le premier partenaire commercial et le sucre est le premier produit exporté. En 2020, les échanges commerciaux avec l’extérieur sont marqués par les conséquences de la crise sanitaire. Le déficit de la balance commerciale sur les échanges de biens s’élève à 4,6 milliards d’euros, il se creuse par rapport à 2019. Les importations totales régressent (-2,9 %) par rapport à 2019 et les exportations enregistrent une plus forte baisse (-20,5 % sur l’année).Le taux de couverture des échanges de biens avec l’extérieur s’établit à 5,4 %. 5.1.LES IMPORTATIONS DE BIENS Les importations de biens se sont élevées à 5,3 milliards d’euros en 2020. Leur poids rapporté au PIB à La Réunion est relativement faible en comparaison à celui d’autres économies insulaires de moins de 2 millions d’habitants (28 % en 2019 contre par exemple 72,0 % à Chypre et 40 % pour l’île Maurice). Les échanges commerciaux avec l’extérieur sont marqués par les conséquences économiques de la crise sanitaire. Les importations se contractent ainsi de 2,9 % sur un an. Avec la chute du prix du pétrole sur l’année, le montant des importations de produits pétroliers baisse de 37 %. Les matériels de transport contribuent également à cette évolution, avec une baisse de 10,4 % sur un an. À l’inverse,les importations destinées aux ménages s’inscrivent en hausse (+6,3 % en valeur et +2,2 % en volume). Les exportations ont également été impactées par la perturbation des chaines d’approvisionnement mondiales. Elles se contractent de 20,5 % par rapport à 2019, notamment celles de produits des industries agroalimentaires (principalement celles de sucres et de légines). 5.1.1. La structure des importations En 2020, les importations totales régressent de 2,9 %. Cette évolution dans un contexte sanitaire et économique difficile révèle malgré tout le maintien de la demande interne. En effet, hors produits pétroliers, les importations augmentent de 0,8 % sur l’année. Le poste énergie enregistre une forte baisse de 35,2 %, liée à la chute du prix du pétrole sur l’année, mais aussi à la baisse de la demande de kérosène et du trafic aérien. Les importations de biens d’investissements ont reculé en 2020 (-4,8 % en valeur). La progression des importations des biens de consommation non durables est de 6,3 % et celles des biens intermédiaires de 2 %. Les importations de biens de consommation durables, qui ne représentent que 6,2 % du total,sont en hausse de 3,6 %. Millions d'euros Importations en valeur 2 400 2 000 1 600 1 200 800 400 0 Biens Bien de Bien de Biens Énergie Autres d'investissement consomation consomation non- intermédiaires durable durable 2016 2017 2018 2019 2020 Source : Douanes 51