Les banques ont octroyé plus d’un milliard d’euros de PGE L’endettement bancaire des sociétés non financières connaît une hausse importante en 2020. Cette croissance concerne essentiellement le financement de l’exploitation des entreprises (+900 millions d’euros en un an) et s’explique par l’octroi massif de PGE. En effet, ce dispositif, mis en place dès avril 2020, permet à une entreprise de solliciter sa banque pour couvrir une partie de ses besoins de trésorerie (jusqu’à 25 % du CA annuel) avec un prêt garanti à hauteur de 90 % par l’État.Sur l’année 2020, les banques ont octroyé 1,1 milliard d’euros de PGE à près de 7 000 entreprises réunionnaises. Du côté des ménages, les crédits à l’habitat ont poursuivi leur progression malgré la crise, avec une hausse de l’encours de 5,1 %. Les crédits à la consommation accusent en revanche un net ralentissement : +2,6 % en 2020 contre +8,4 % par an en moyenne de 2016 à 2019. L’encours des crédits à la consommation a même diminué entre mars et juin 2020, reflétant la fermeture durant le confinement des commerces non essentiels (notamment les ventes automobiles). Le taux de créances douteuses diminue en 2020 À l’instar des défaillances qui reculent d’un tiers en 2020, la part des créances douteuses (c’est-à-dire lorsqu’un risque de non-remboursement de la créance est identifié) sur le total des encours des établissements locaux diminue, s’établissant à 3,0 % fin 2020 contre 3,5 % un an auparavant. Cette évolution reflète le soutien public apporté aux entreprises en 2020 (PGE, reports de charges sociales et fiscales, fonds de solidarité, etc.) et également celui des banques. Les établissements bancaires ont en effet mis en place, lors du premier confinement, un dispositif de moratoire sur les créditsbancaires largeent utilism é sur le territoire. L’ESPOIR D’UNE SORTIE DE CRISE EN 2021,MAIS DES INQUIÉTUDES QUI RESTENT FORTES Un an après le début de la pandémie, les préoccupations se portent sur l’avenir. L’année 2021 pourrait connaître un rebond de l’activité de +6 % selon les prévisions de chiffre d’affaires des chefs d’entreprise interrogés en début d’année. Cela ne suffiraittoutefois pas à compenser totalement les pertes enregistrées en 2020 de sorte que la reprise devrait s’étaler au- delà de 2021. Un des enjeux forts sera la consommation des ménages. Ceux-ci disposent en effet d’une réserve d’épargne substantielle, mais le risque est réel que l’épargne forcée du confinement devienne une épargne de précaution. Le maintien de la confiance des ménages comme celle des entreprises, pour la relance de l’investissement,est ainsi déterminant et cela repose fortement sur l’amélioration de la situation sanitaire.Avec le rebond épidémique observé à La Réunion au premier semestre 2021 et les nouvelles mesures de restrictions mises en place, les incertitudes sont ainsi particulièrement fortes. 13