de 32 points de base en 2020 après -18 pdb l’année précédente. Cette contraction s’explique par la distribution massive par les banques des prêts garantis par l’État (PGE) dont les taux étaient fixés réglementairement (0,25 % ou 0,50 % selon la taille de l’entreprise),ce qui a impacté à la baisse le taux de rendement moyen des crédits consentis à la clientèle dans son ensemble. Sur une plus longue période, les banques de la place, comme le système bancaire en règle général au plan national, ont développé massivement le financement de l’habitat des ménages, dont les taux d’intérêt sont plus faibles et en baisse régulière au cours des vingt dernières années. Les banques ont ainsi pu accroître très fortement leurs emplois sur les dix dernières années, mais à des taux et avec des marges d’intermédiation de plus en plus faibles.Le poids des crédits immobiliers est ainsi passé de 30 % environ des concours totaux dans les années 1990-2000 à 42 % au moment de la crise financière de 2007-2009 pour s’approcher de 47 % ces dernières années. La hausse des PGE a néanmoins réduit leur poids à 44 % en 2020. 4.1.6. Contraction de la marge globale d’intermédiation La différence entre le taux de rendement moyen de leurs emplois et le coût moyen de leurs ressources constitue la marge des banques et le socle de leur rentabilité en tant qu’établissement bancaire.La marge globale d’intermédiation ainsi dégagée par les principales banques locales baisse de 20 pdb entre 2019 et 2020. Cette marge diminue régulièrement depuis le milieu des années 1980 et se situe à un plus bas historique (comme le niveau des taux). Evolution de la marge globale d'intermédiation des principales banques de la place 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2018 2019 2020 Marge 8,51% 4,87%4,55%3,63%2,48%2,18%2,00%1,60% 1,58% 1,38% Variat° ann. -3 pdb-30 pdb -4 pdb-16 pdb-49 pdb -2 pdb 3 pdb -4 pdb -1pdb-20 pdb Source : IEDOM 4.1.7. Décomposition de la marge d’intérêt entre effets taux et volume L’évolution de la marge sur intérêts peut être décomposée entre l’effet de taux (lié à la baisse ou à la hausse du taux moyen des ressources et des emplois) et l’effet de volume (lié la baisse ou à la hausse des encours des ressources empruntées et des prêts consentis).1 Décomposition de la marge sur intérêts entre effet taux et effet volume (millions d'euros) 1990 2000 2010 2015 2017 2018 2019 2020 Ressources empruntées 2 645 4 19011 46312 95313 83014 240 14 729 16 320 Coût moyen des ressources 5,8% 2,7% 1,6% 0,8% 0,7% 0,5% 0,4% 0,4% Emplois prêtés 2 706 4 27711 87213 25413 61414 174 14 456 16 229 Rendement moyen des emplois 10,6% 6,3% 3,8% 2,8% 2,3% 2,1% 2,0% 1,7% Marge sur intérêt 135,4 157,6 264,9 267,7 220,5 225,8 227,5 223,7 Variation de la marge sur intérêt 7,1 4,4 4,3 2,3 -44,4 5,3 1,7 -3,8 (dt) Effet taux -7,0 -6,4 -3,3 3,0 -43,2 -4,4 -1,9 -28,9 (dt) Effet volumes 14,1 10,7 7,6 -0,7 -1,2 9,7 3,6 25,1 Source : IEDOM 1Les effets taux et les effets volumes sont calculés sur la base de la formule suivante : - Pour les effets de taux : [ (taux crédits année N) - (taux crédits année N-1) ] x (encours crédits année N-1) - [ (taux ressources année N) - (taux ressources année N-1) ] x (encours ressources année N-1) ; - Pour les effetsde volumes :[(encours crédits année N) - (encours crédits année N-1) ] x (taux crédits année N) - [ (encours ressources année N) - (encours ressources année N-1) ] x (taux ressources année N) ; La marge sur intérêts (intérêts perçus - intérêts versés) correspond en effet à la formule : (encours crédits année N) x (taux crédits année N) - (encours ressources année N) x (taux ressources année N). 173