Pour l’alimentation en eau potable, ce sont ainsi 152 millions de m prélevés, à destination3 de 391 250 abonnés dont laconsommation moyenne est de 205 m3 par abonné. Depuis le 1er janvier 2020, les 5 intercommunalités sont autorités organisatrices en charge de la gestion de l’eau potable (auparavant, il s’agissait de la CASUD — pour les quatre communes du Sud — et des 20 autres communes du département). Parmi les 24 communes de l’île, 4 assurent la distribution de l’eau en régie directe tandis que les autres adoptent une gestion en délégation de service public. Cinq opérateurs sont recensés sur le territoire : Runéo, la Compagnie internationale de service et d’environnement, la SPL Sources et Eaux, Sudéau et la société Derichebourg. L’eau distribuée à La Réunion est exclusivement captée dans le milieu naturel,avec des caractéristiques qui varient notamment en fonction de son origine :les eaux souterraines sont mieux protégées et les eaux superficielles plus vulnérables. Sur l’ensemble des 200 prises d’eau exploitées pour l’alimentation de la population, on compte 112 captages d’eaux superficielles (56 % des ressources), 82 pompages dans les eaux souterraines (41 %), ainsique 1 source coiffée à l’émergence (1 %) et 4 galeries drainantes (2 %). En 2019, 44 % de la population reste alimentée exclusivement par des captages d’eaux superficielles. Plus de la moitié des abonnés sont alimentés en tout ou partie par une eau dont la qualité microbiologique n’est pas maitrisée en permanence, notamment lors des pluies. En 2019, la Préfecture et l’ARS OI ont élaboré un plan d’action pluriannuel « eau potable » pour améliorer la qualité de l’eau, et les collectivités ont été mises en demeure de se mettre en conformité avec la réglementation et de construire des usines de potabilisation de l’eau. On recense 25 unités de potabilisation à La Réunion, dont trois mises en service en 2019 (deux à Sainte-Marie et une à Saint-André). Le réseau de distribution s’étendsur 6 943km de canalisation,et la capacité de stockage s’élève à 423 000 mrépartis sur 410 ouvrages.3 Cinq unités supplémentaires sont en travaux et permettront d’augmenter de 30 % la capacité de production. Entre 2019 et 2020, le prix moyen de l’eau connait une légère augmentation. La moyenne départementale du prix de l’eau, sur l’ensemble de toutes les communes, s’établit ainsi à 2,40 € TTC/m3 en 2020 contre 2,35 € TTC/ m3 en 2019 soit une hausse de 2 %. Les tarifs varient de 1,33 € TTC/m3, dans la commune de la Plaine des Palmistes, à 3,23 € TTC/m3 pour la commune de Trois-Bassins. La problématique de l’eau potable pose aussi celle de la modernisation des réseaux de canalisations et des fuites occasionnées. La loi Grenelle 2 et le décret du 27 janvier 2012 imposent aux collectivités de respecter des performances minimales (rendement à 85 %) et de mettre en place un plan d’action de lutte contre les fuites. Le rendement moyen (rapport entre la quantité d’eau sortie et la quantité d’eau introduite dans le réseau) à l’échelle de l’île est de 62 % en 2019. 10 communes affichent un rendement supérieur à 65 % et le seuilde 75 % est atteint pour 3 d’entre elles (Le Port,Bras-Panon et Sainte-Suzanne). 3.3.UNE STABILISATION DES CAPACITÉS DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES Depuis le 1erjanvier 2020, en application de la loi NOTRe, les services publics de l’eau et de l’assainissement relèvent des cinq intercommunalités de l’île. La gestion jusque-là, relevait majoritairement des communes, à l’exception de la CINOR et de la CASUD qui détenaient déjà cette compétence. L’assainissement collectif concerne 206 300 abonnés, tandis que 182 400 foyers réunionnais disposent d’une installation individuelle de traitement d’eaux usées. En 2019, 28,1 millions de m3 d’eaux usées ont été collectés et traités en station d’épuration avant d’être rejetés dans le milieu naturel. 97