logement lui ont fait perdre ses principaux attraits, Poids de l'épargne à long terme supplanté par l’assurance-vie qui offre encore une 40%En% des placements totaux combinaison idéale entre garantie et rentabilité. Le poids de l’épargne à long terme au sein 35% desplacements financiers totaux détenus par la 30% clientèle des établissements de crédit locaux 25% diminue sensiblement en 2020 pour s’établir à 25,4 % (contre 29,0 % en 2019).Cette chute 20% s’expliquepar la hausse des dépôts à vue et la 1995 2000 2005 2010 2015 2020 conservation par les ménages et par les entreprises Source : IEDOM de liquidités abondantes directement liquides à titre de précaution. Dans les années 2000, l’épargne longue représentait autour de 35 % des placements totaux de l’ensemble des épargnants. L’ÉPARGNE DES MÉNAGES ULTRAMARINS DURANT LA CRISE SANITAIRE1 Dans les territoires ultramarins comme dans l’hexagone, les mesures sanitaires ont restreint la consommation des ménages, limités dans leurs déplacements géographiques et confrontés à la fermeture des commerces hors produits de première nécessité, mais aussi restaurants, infrastructures de loisirs, transports. La réduction de la consommation s’est traduite par une épargne dite « forcée » reflétant ainsi les restrictions sanitaires.Par ailleurs, l’incertitude économique et financière accrue depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19 suggère également qu’une partie de l’épargne des ménages en 2020 soit attribuée à des motifs de précaution. Ainsi,à fin décembre 2020, l’encours total d’épargne liquide des ménages ultramarins a enregistré une progression en glissement annuel comprise entre 11,4 % (COM du Pacifique) et 14,7 % (bassin océan indien) contre 12,7 % pour la France entière. Un an auparavant,cette progression était comprise entre 3 % (DCOM de l’Atlantique) et 5,7 % (bassin océan indien) contre 6,8 % pour la France entière. Évolution de l'épargne des ménages Variation du ratio épargne/PIB entre déc. 2019 16% (GA, %) et déc. 2020 (en points de %) 12% France entière 6,1 Moyenne Outre-mer 4,4 8% Guadeloupe 4,2 Martinique 4,7 4% Guyane 4,0 0% Saint-Pierre-et-Miquelon 7,8 Réunion 4,5 Mayotte 3,6 Nouvelle Calédonie 1,1 DCOM Atlantique Bassin OI Polynésie française 7,2 COM du Pacifique France Wallis-et-Futuna 2,4 0 5 10 Sources: SURFI et Banque de France Sources: SURFIetBanque de France Une façon de mesurer le surplus d’épargne induit par les mesures sanitaires consiste à calculer la variation du ratio rapportant l’épargne totale des ménages au dernier PIB connu pour chaque territoire, entre décembre 2019 (i.e., dernier arrêté trimestriel avant le premier confinement) et décembre 2020. Selon ce calcul, le surplus d’épargne lié à la crise sanitaire est substantiel tant pour la France entière que dans les géographies ultramarines, mais d’ampleur différente : en moyenne le ratio s’est accru de 4,4 points en outre-mer, contre 6,1points pour la France entière. L’écart observé entre le surplus ultramarin et celui pour la France entière s’explique probablement par les disparités de revenus et de niveaux de vie entre territoires ultramarins et hexagone, conduisant à des comportements de consommation et d’épargne différents. 1L’analyse fournie dans cet encadré repose sur les placements liquides des ménages, à savoir : les dépôts à vue et les autres placements liquides (livrets bancaires, A, bleus, jeunes, livrets de développement durable, livrets d’épargne populaire, comptes épargne logement). 189