générés par les produits mis sur le marché. Cependant, en l’absence de certaines filières de traitement sur l’île, une partie de ces déchets est exportée.1 La gestion des déchets relève de la compétence unique du Conseilrégional depuis la loi NOTRe. Des objectifs sont fixés en matière de réduction et de valorisation des déchets : réduction de 10 % des quantités de déchets ménagers et assimilés (DMA) par habitant entre 2010 et 2020, généralisation du tri à la source des déchets organiques et des matériaux recyclables avant 2023 et le développement des méthodes de revalorisation énergétique des déchets telle que la méthanisation. Dans ce cadre, des unités de valorisation énergétique sont prévues, comme le centre de valorisation multifilières Inovest mis en service fin 2020. Cet investissement de 80 millions d’euros permettra de valoriser plus de 72 % des DMA de la région nord-est qui sont actuellement enfouis. Une partie de ces déchets sera recyclée sous forme de produits finis et l’autre, transformée en combustible permettant d’alimenter près de 20 000 foyers réunionnais. Un outil de traitements multifilières des déchets ménagers est également prévu pour les régions sud etouest de l’île, baptisé Runeva (Réunion Énergie valorisation avenir) qui devrait être livré en 2023. Ces projets visent également à répondre au problème de saturation des deux installations de stockage et d’enfouissement de Pierrefonds et de Sainte-Suzanne. Une extension du site de stockage de Pierrefonds a été autorisée prolongeant le stockage des déchets jusqu’à mi 2023. La collecte et le traitement des déchets ménagers et assimilés (DMA) sont assurés par les cinq communautés d’agglomération : CINOR, TCO, CIVIS, CASud et CIREST. Les intercommunalités du Sud et de l’Ouest (CASud, CIVIS et TCO) se sont regroupées au sein d’un syndicat mixte de traitement des déchets (ILEVA) et celles du Nord et de l’Est ont créé SYDNE en 2015 afin de mutualiser leurs compétences. Selon l’Observatoire réunionnais des déchets, piloté par l’AGORAH, chaque Réunionnais produiten moyenne 630 kg de déchets par an,d ’ont 263kg doures ménagrerésdulrd i elesès (contenu non trié des poubelles). Un tiers seulement des DMA est valorisé et le reste est mis en enfouissement soit 336 710 tonnes enfouies en 2018. En comparaison avec l’Hexagone, c’est surtout par une surproduction de déchets végétaux que se démarquent les Réunionnais.Du fait d’un climat tropical, les déchets végétaux représentent en effet 26 % des DMA du département, soit 161 kg par an et par habitant contre 80 kg dans l’Hexagone. En outre,les Réunionnais se déplacent moins ou ont relativement moins accès aux déchèteries. Ces dernières récupèrent ainsi 104 kg par habitant (soit 16,4 % des DMA à La Réunion) contre 162 kg par an et par habitant en France métropolitaine (soit 31 % des DMA). Le département dispose de 43 déchèteries (dont une mobile) et de trois centres de tri, ce qui représente 1 déchèterie pour 19 853 habitants contre 1 pour 14 518 habitants dans l’Hexagone. 1Cf. Note IEDOM : « L’économie verte à La Réunion : un poids limité, mais un gisement de potentialités et d’initiatives ». 99