Le recul de l’activité d’ensemble du secteur financier explique le recul de la marge globale d’intermédiation observé pendant l’exercice 2020 tandis que les contractions des années 2019 et 2018 semblaient plutôt s’expliquer par le recours à des procédures de titrisation sur une forte proportion du portefeuille de crédits d’un établissement, qui impactaient le résultat de l’ensemble du secteur. Coûts et rendements des Marge globale d'intermédiation des établissements financiers établissements financiers Tauxmoyens Tauxde marge 10,0% 8% 7,5% 6% 5,0% 4% 2,5% 2% 0,0% 0% déc.-00 déc.-05 déc.-10 déc.-15 déc.-20 déc.-00 déc.-05 déc.-10 déc.-15 déc.-20 Rendement moyen des fonds prêtés Ensemble des établissements financiers Coût moyen des fonds empruntés (dt) Sociétés de financement de la consommation Source : IEDOM Source : IEDOM La rentabilité des établissements financiers du département poursuit une tendance baissière depuis plusieurs décennies. Les rendements moyens des emplois prêtés ont régulièrement diminué au fil des années, étant passés de 14,09 % en moyenne en 1988 à 3,59 % en 2020. Une évolution comparable est observée au niveau du coût moyen des ressources, qui passe de 8,41 % en 1988 à 1,37 % en 2020. Au total, la marge dégagée par les établissements se réduit sur la période, mais cette contraction est compensée par la croissance des encours de crédits consentis,qui fait plus que quadrupler sur la même période. La marge entre intérêts perçus et intérêts versés mesure la rentabilité des établissements de crédit provenant de l’activité de financement de la clientèle. La marge sur intérêt diminue ainsi sensiblement une nouvelle fois en 2020 (-8,2 millions d’euros après -6,2 millions d’euros l’année précédente). Celle-ci s’était déjà contractée de -19,3 millions d’euros en 2017. Des effets « taux » de -27,8 millions d’euros au total en 2019 et 2020 expliquent la baisse de cette marge, que viennent compenser pour partie des effets « volume » de +13,4 millions d’euros sur ces deux dernières années. Les effets « taux » correspondent à l’impact de la baisse des marges sur les opérations de crédit,dues à la fois aux abaissements de taux de refinancement et des taux de l’usure, tandis que les effets « volume » correspondent à la croissance des encours des financements consentis à leur clientèle par les établissements financiers. 181