pas véritablement dissipées, notamment lorsque ces aides prendront fin,mais aussi pour certains secteurs d’activité plus durablement touchés. Le marché de l’emploi résiste Le recours massif à l’activité partielle permet de préserver les emplois à La Réunion. Avec la reprise de l’activité économique sur le deuxième semestre, l’emploi salarié s’inscrit même en hausse sur un an (+ 2,2 %), effaçant les pertes liées au confinement. Le taux d’emploi s’établit à 48 % de la population en âge de travailler en 2020, soit une hausse de 2 points. Une stabilité de l’inflation en 2020 Les prix à la consommation des biens et services des ménages restent stables en 2020. Cette stagnation provient pour partie de la baisse des prix des produits pétroliers (-9,8 % en moyenne sur l’année). En effet, avec la crise sanitaire, le cours du baril de Brent a plongé au second trimestre et enregistre une chute d’un tiers en moyenne sur l’année. La baisse de la consommation liée au confinement n’a pas été rattrapée La consommation des ménages a été fortement contrainte par les fermetures des commerces dits non-essentiels durant le confinement. Elle se redresse assez rapidement ensuite et se montre dynamique sur la seconde partie de l’année, sans pour autant compenser les pertes. Pour illustration, les flux de billets enregistrés au guichet de l’IEDOM, c’est-à-dire les remises de recettes par les commerçants, sont en repli de 8 % sur l’année. Le montant des transactions par cartes bancaires cumulées sur l’année se rapproche de celuide 2019 (-0,7 %), mais s’inscrit en retrait par rapport aux évolutions d’avant crise (+4,6 sur les deux premiers mois de 2020 en glissement annuel). Un climat d’incertitudes qui pèse sur l’investissement La crise sanitaire génère des incertitudes qui pèsent sur l’investissement. L’amélioration de l’activité économique sur la seconde moitié de l’année joue toutefois favorablement sur la confiance des chefs d’entreprise. Leur prévision d’investissement tend ainsi à retrouver en fin d’année son niveau de longue période. Toutefois, quatre chefs d’entreprise interrogés sur dix envisagent de réduire ou stabiliser leurs investissements en 2021. Des échanges extérieurs marqués par la crise sanitaire Les importations se contractent de 2,9 % sur un an, avec une baisse importante des importations de produits pétroliers (-37 %) liées à la chute du prix du pétrole.À l’inverse, les importations destinées aux ménages s’inscrivent en hausse (+6,3 % en valeur et +2,2 % en volume). Les exportations ont également été impactées par la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales. Elles se contractent de 20,5 % par rapport à 2019, notamment celles de produits des industries agroalimentaires (principalement celles de sucre et de légines). TOUS LES SECTEURS ÉCONOMIQUES SUBISSENT DES PERTES AVEC DES FORTUNES DIVERSES Le commerce, l’industrie, les secteurs agricoles et les industries agroalimentaires (IAA) arrivent à contenir leur baisse d’activité à -2 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2020, selon les chefs d’entreprise interrogés. À l’inverse, d’autres sont encore fortement touchés, comme le tourisme (-39 %), la construction (-13 %), mais aussi les autres services marchands (-7 %). Pour 2021, tous anticipent une amélioration de leur CA par rapport à 2020, mais,pour certains, cette reprise ne suffira pas à retrouver leur niveau d’avant crise. 11