BILAN 2020 DES SOUTIENS PUBLICS À L’AGRICULTURE RÉUNIONNAISE Les aides publiques au secteur agricole et agroalimentaire (POSEI, FEADER, État,Département) s’élèvent en 2020 à plus de 250 millions d’euros, stable par rapport à 2019. Plus de la moitié est destinée à la filière canne (55 %) et 19 % aux filières animales. Depuis 2017, l’État verse une aide de 38 millions d’euros destinée à lafilière canne pour compenser le déficit de compétitivité des sucreries dans le cadre de la fin des quotas sucriers.1 Six mois après le lancement du plan France Relanceouvert jusqu’à fin 2022 pour la majorité des mesures,2 plus de 5,1 millions d’euros de soutiens nationaux et communautaires ont été mobilisés pour financer treize projets réunionnais retenus. Dans le cadre du Plan départemental de relance économique et sociale lancé en juillet 2020, les filières agricoles, frappées par la crise sanitaire, ont perçu une enveloppe de 11 millions d’euros. Dès 2021 et sur les cinq prochaines années, 32,5 millions d’euros supplémentaires seront versés pour renforcer la sécurité alimentaire et valoriser la qualité de la production locale : 10 millions d’euros serviront à développer les actions pour sécuriser et renforcer la consommation de produits locaux, 9 millions d’euros financeront la transition agroécologique, 7 millions d’euros seront dédiés à l’aménagement des terres agricoles et les 6,5 millions d’euros restant à augmenter les productions végétales et animales. 3.2.LA PRODUCTION DE LAIT La production de lait s’élève à 17,1 millions de litres en 2020, en baisse de 4,7 % par rapport à 2019. L’arrêt de certaines exploitations explique en partie cette diminution. Depuis dix ans, elle reste en dessous des 20 millions et s’est réduite de 14 % par rapport à 2009. Le nombre d’élevages ayant livré du lait ne cesse de diminuer : il passe de 120 en 2007 à 66 en 2019.Le taux de couverture du marché par la production locale est de 65 % pour les produits frais et de 14 % pour le total des produits. 4. La pêche 4.1.L’ORGANISATION DE LA PÊCHE La Réunion est l’un des principaux centres névralgiques de l’organisation de la pêche dans l’océan Indien. Le Conseil maritime ultramarin du bassin sud de l’océan Indien (CMUB), instance de concertation et d’échanges sur les sujets liés à la mer et au littoral pour La Réunion, Mayotte et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), s’est installé en 2016 à Saint-Denis. L’île fait également partie, sous l’égide de la France, de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI). Créée en 1993, cette organisation intergouvernementale réunit 31 membres et s’attache à encadrer la gestion des stocks de thons et des espèces apparentées au niveau régional.L’Accord relatif aux pêches dans le sud de l’océan Indien (APSOI) a établi le siège de son secrétariat à La Réunion en 2016. Ratifié par 8 partiesen 2012, son rôle est de coordonner les activités de pêche non-thonière3 dans une zone de 30 millions de km².La pêche réunionnaise se répartiten trois grandes catégories : la pêche artisanale, la pêche palangrière hauturière et la grande pêche industrielle dans les TAAF (cf. section 3). Les deux premières concernent principalement les poissons 1Cf. encadré section 3 point 2 — le sucre et le rhum. 2Source : Agreste conjoncture, DAAF La Réunion, mai 2021. 3 L’Australie, la Corée du Sud, la France, le Japon, les îles Cook, l’île Maurice, les Seychelles et l’UE. 84