ainsi à 6 000 tonnes jusqu’en 2022 (JO des TAAF de septembre 2019). Depuis 2015, la pêche à la légine fait l’objet d’un plan de gestion sur trois ans. Les stocks avaient été en grande partie détruits par la pêche illégale des années 90 et au début des années 2000. Ils présentent aujourd’hui des signes de reprise, mais ne sont pas intégralement reconstitués. La Réunion se place néanmoins en deuxième position au niveau mondial en matière de capture de ce poisson, derrière le Chili. La pêche à la légine est essentiellement destinée à l’exportation vers la Chine, les États-Unis et Singapour.Ce poisson, surnommé « l’or blanc », possède une forte valeur ajoutée et un prix au kilo qui est l’un des plus élevés sur le marché international.Cette pêche constitue le deuxième secteur exportateur de La Réunion. Quotas de poissons dans les TAAF (tonnes) 2018-2019 2019-2020 2020-2021 Légine 5 915 6 000 6 000 Poisson des glaces 3081 pas de quotas pas de quotas Langouste 370 363 382 Cabot 30 30 30 Saint-Paul 25 25 25 Rouffe 25 25 20 Source : TAAF La pêche aux poissons des glaces a connu une campagne 2017-2018 mal orientée (embargo sur la Russie, le principal débouché de cette pêche, l’interdiction de la technique de chalut de fond et les mauvais cycles) conduisant à un total admissible de captures fixé à 700 tonnes. Pour la campagne 2018-2019, le TAC a été relevé à 3 081 tonnes, mais malgré la hausse de ce quota, aucun armement n’a requis d’autorisation de pêche. En effet, ces fluctuations de pêche déstabilisent le marché de cette espèce et rendent les perspectives économiques incertaines à ce jour. Aucun quota n’a été attribué à la pêche du poisson des glaces pour les campagnes 2020 et 2021. La langouste actuellement exploitée par un seul navire, l’Austral (copropriété des armements Sapmer et de sa filiale Armas Pêche), voit ses quotas augmenter de dix-neuf tonnes pour devancer le niveau de la campagne 2018-2019. D’autres espèces font l’objet de quotas pendant la campagne 2020-2021 : le cabot (30 tonnes), le Saint-Paul (25 tonnes) et la rouffe (20 tonnes). Ceux-ci restent stables, à l’exception de la rouffe. 4. L’artisanat Malgré un contexte économique incertain, marqué par la crise sanitaire de la Covid-19, les inscriptions au Répertoire des Métiers sont demeurées à un niveau élevé en 2020 avec 2 155 immatriculations. Ce nombre s’inscrit toutefois en recul par rapport à 2019 (-22,1 %). La baisse concerne tous les secteurs et tous les statuts.Néanmoins, les créations sous le statut de microentreprises diminuent moins fortement (-11 % en 2020) et elles représentent désormais 64 % des créations contre 56 % en 2019. Par ailleurs, 28 % des créations exercent sous forme sociétaire (‑36 %). Restent ensuite des entreprises individuelles dont le nombre diminue de 38 % en 2020 (la plus forte baisse). Parallèlement, les radiations diminuent fortement en 2020 (-33,9 % ; 995) et atteignent un niveau historiquement bas. Au total, le solde entre créations et fermetures d’entreprises artisanales s’élève à 1 160 soit 2 fois plus qu’en 2019. Ainsi en 2020, 21 250entreprises artisanales actives sont recensées, soit 6 % de plus qu’en 2019.La répartition par branche professionnelle montre la nette prépondérance du secteur du bâtiment (38,7 % du nombre total d’entreprises artisanales), devant celui des services (29,5 %). 90