établissements bancaires, et diminuent en 2020. Le poids des charges de personnel au sein du PNB continue néanmoins de croître et retrouve ainsi en 2020 son niveau du milieu des années 1990. 4.2.2. Le coût du risque en hausse en 2020 Lecoût du risque net supporté par les principales banques locales progresse en 2020 pour1 s’établir à +26,1 millions d’euros, contre +4,9 millions d’euros en 2019. Le coût du risque retrouve ainsi son niveau de 2018 (+30,5 millions d’euros). Bien qu’en hausse, le niveau du risque en 2020 demeure relativement contenu face aux craintes suscitées par la crise sanitaire et ses conséquences économiques sur les entreprises. Le coût du risque des principales banques du département progresse pour atteindre 5,8 % du PNB (contre seulement 1,1 % en 2019), ce qui reste très loin de la situation de l’année 2009, en pleine crise financière, où ilavait atteint 28,4 % du PNB. Entre les années 2008 et 2010, leur perte en termes de coût du risque (net) s’était ainsi élevée à 280 millions d’euros, dont 126 millions d’euros pour la seule année 2009. Depuis 2011, les banques de la place enregistrent globalement une charge de coût du risque relativement faible. Décomposition du coût du risque des banques locales (millions d'euros) 1990 2000 2010 2015 2017 2018 2019 2020 Coût du risque net 19,2 -1,8 103,3 21,7 5,7 30,5 4,9 26,1 Coût du risque en % du PNB 11,8%-0,7%23,3% 4,7% 1,2% 6,5% 1,1% 5,8% (dt) Dotations nettes aux provisions 17,7 -21,0 90,2 -60,8 -47,3 8,5 -13,1 -11,6 - Sur créances douteuses 17,7 -17,7 77,3 -46,7 -31,4 3,1 -8,1 -22,0 - Pour risques et charges 0,0 -3,1 12,9 -14,0 -15,9 5,4 -5,1 10,5 (dt) Pertes/créances irrécupérables 2,2 29,2 33,1 97,3 61,3 28,6 23,8 43,5 (dt) Intérêts sur douteux 0,7 10,0 20,0 14,8 8,3 6,7 5,8 5,8 Résultat exploitation 27,1 112,3 76,2 146,0 137,9 120,2 135,9 104,3 Source : IEDOM Les années 2019 et 2020 enregistrent des reprises importantes de provisions passées, et un niveau de pertes sur créances irrécupérables cohérent avec l’activité de crédits des établissements étudiés. À noter que les niveaux élevés des pertes sur créances irrécupérables enregistrés entre 2014 et 2017 s’expliquaient en grande partie par des cessions de portefeuilles douteux à des cabinets de recouvrement. Pour rappel, l’encours des créances douteuses brutes des cinq banques locales s’établit à 545,8 millions d’euros à fin décembre 2020 (contre 558,3 millions d’euros un an auparavant), représentant une proportion de 3,9 % des encours totaux de crédits octroyés à leur clientèle (contre 4,6 % un an auparavant). Elles sont provisionnées à hauteur de 50,4 % à fin décembre 2020. La hausse du coût du risque entre 2019 et 2020 entraîne néanmoins une dégradation du résultat d’exploitation qui recule de 31,6 millions d’euros entre 2019 et 2020 (soit -23,3 %) pour s’établir à 104,3 millions d’euros. Il faut remonter aux années 2009 et 2010 pour retrouver des niveaux plus bas du résultat d’exploitation. 1Le coût du risque (net des intérêts sur créances douteuses) comprend le provisionnement en capital des créances ou des engagements de hors bilan douteux et litigieux, le provisionnement des risques pays et le provisionnement pour risques et charges. 175