4.2.3. Le revenu salarial par catégorie socioprofessionnelle Le revenu salarial moyen (somme de tous les salaires perçus par un individu au cours d’une année, nets de toutes cotisations sociales) dans le secteur privé, y compris les bénéficiaires de contrats aidés, s’établit à 19 790 euros en 2017 (1 649 euros par mois).La Réunion possède un revenu salarial moyen inférieur aux autres DOM (données non disponibles pour Mayotte) et à celui observé en France métropolitaine. Il occupe le 2 rang régionale (sur 17 régions) par ordre décroissant, derrière la Corse. Toutefois, cette position masque des situations très disparates en fonction des différentes catégories socioprofessionnelles. La Réunion enregistre en effet des revenus salariaux moyens parmi les plus élevés pour les cadres et les employés (4 et 5 rang). Àe e l’inverse, ceux des ouvriers font partie des plus faibles (13 rang).e Revenus salariaux annuels moyens nets dans le secteur privé en 2017 nsembeE l ProfessionsCadres i édiairesnterm Employés Ouvriers Francemétro 23601 45 580 24 570 15 240 17 310 . Province 21 190 41 230 24 040 14 830 17 280 La Réunion 19 790 42 950 24 080 15 650 16 560 Guadeloupe 21 250 46 030 26 060 16 570 16 380 Martinique 21 020 45 260 25 190 16 440 16 780 Guyane 21 810 47 130 27 950 16 230 15 830 Mayotte n.d. n.d. n.d. n.d. n. d. Source : Insee, DADS L’écart de revenu salarial entre La Réunion et les autres régions s’explique par un salaire brut horaire plus faible : 15 % de moins en moyenne pour un salarié du privé en 2018. Par ailleurs, le volume de travail réalisé au cours de l’année est également moindre. En effet, la part des salariés sous contrat à durée indéterminée (CDI) est plus faible sur l’île qu’en province (76 % contre 80 %). Or les CDI sont en moyenne 31 % plus rémunérés. 4.3.LES PRESTATIONS SOCIALES On distingue six catégories de prestations sociales correspondant à autant de risques : le risque vieillesse-survie (retraite, minimum vieillesse, etc.), le risque santé (maladie, accidents du travail, etc.), le risque maternité-famille (prestations familiales, liées à jeune enfance, etc.), le risque emploi (indemnisation du chômage, aides à la réinsertion, etc.), le risque logement (aides aux logements), et le risque pauvreté-exclusion sociale (RSA, AAH, prime d’activité, etc.). 4.3.1. Les prestations versées par la Caisse d’allocations familiales En 2020, la CAF de La Réunion a versé près de 2,3 milliards d’euros de prestations sociales (+8,6 % sur un an, après +6,0 % en 2019) à 284 426 allocataires (+1,6 % sur un an). En tenant compte de leur conjoint et de leurs enfants, près de 8 Réunionnais sur 10 sont concernés par au moins une des prestations de la CAF. Ces aides ont une importance cruciale pour ces ménages, car elles sont la seule source de revenus pour 34 % des allocataires de La Réunion (contre 17 % pour la France métropolitaine). Les prestations liées aux minima sociaux représentent 42 % des montants versés. La population des allocataires se compose au deux tiers de femmes. Plus de trois allocataires sur cinq sont célibataires, divorcés ou séparés. La forte progression des prestations sociales payées en 2020 résulte majoritairement de l’accroissement des montants liés au RSA et aux primes et aides exceptionnelles liées à la crise sanitaire. Le montant moyen mensuel pour l’ensemble des prestations est d’environ 670 euros. Du faitdes aides exceptionnelles, ce montant a fortement augmenté en 2020 (+7 %),ce qui correspond sur l’année à 520 euros supplémentaires en moyenne par allocataire. 46