Les placements liquides détenus par les ménages sont à 99 % des comptes sur livrets et de l’épargne réglementée. En 2020, ils progressent de +11,1% (après +5,1 % en 2019) soit 360 millions d’euros de collecte nette, la plus forte croissance jamais enregistrée. Cette évolution est à relier à la crise Covid qui a eu pour conséquence en 2020 une hausse importante de l’épargne des ménages. En plus des restrictions de consommation, les inquiétudes liées à la crise sanitaire et à ses répercussions économiques entrainent vraisemblablement la constitution par les ménages d’une épargne de précaution. Répartition des placements liquides (millions d’euros) 2000 2005 2010 2015 2017 2018 2019 2020 Placements liquides 2 050,3 2 946,4 3 587,7 4 083,9 3 823,1 3 882,6 3 961,0 4 290 Variation annuelle 5,3 % 9,3 % -0,4 % -4,0 % -0,9 % 1,6 % 2,0 % 8,3 % (dt) Comptes sur livrets 54,8 % 59,9 % 64,3 % 74,8 % 83,1 % 87,5 % 88,5 % 90,9 % (dt) Placements à tx de marché 45,2 % 40,1 % 35,7 % 25,2 % 16,9 % 12,5 % 11,5 % 9,1 % (dt) Sociétés non financières 24,7 % 18,6 % 16,7 % 18,9 % 12,8 % 10,2 % 7,0 % 6,8 % (dt) Ménages 66,6 % 66,3 % 68,9 % 70,8 % 78,3 % 80,1 % 82,5 % 84,6 % (dt) Collectivités locales 0,4 % 0,4 % 0,1 % 0,0 % 0,0 % 0,2 % 0,2 % (dt) Autres agents 8,7 % 14,8 % 14,0 % 10,3 % 8,9 % 9,7 % 10,2 % 8,3 % Source : IEDOM Les placements liquides détenus par les sociétés non financières se sont accrus en 2020 (+5,6 %) après plusieurs années de fortes baisses depuis 2015. Ils sont composés principalement de placements indexés sur les taux de marché (276 millions d’euros sur un total de 293 millions d’euros). Placements liquides (tous agents) Poids des placements liquides Glissement annuel lissé En% des placements totaux 45% 60% 30% 50% 15% 40% 0% 30% -15% 20% 1970 1980 1990 2000 2010 2020 1970 1980 1990 2000 2010 2020 Source : IEDOM Source : IEDOM Le poids des placements liquides ou à court terme dans les placements totaux continue de se réduire en 2020 pour s’établir désormais à 23,5 % contre 25,0 % à fin 2019. Cette baisse est accentuée dans le contexte de crise Covid, mais ce mouvement est ancien, remontant sur les trente dernières années. Ils représentaient près de 60 % des placements totaux dans les années 1980. La baisse enregistrée à partirde 1993 (où ils dépassaient 50 % des placements totaux) a été concomitante à la fin des attaques spéculatives contre le franc et la diminution des taux directeurs1 1Le taux du marché monétaire (T4M) dépassait régulièrement 10 % entre décembre 1991 et mars 1993. À son plus niveau, en septembre 1992, le T4M a même atteint 13,5 %. Il est repassé en dessous de 6 % en mai 1994 et en dessous de 4 % en avril 1996, signant la fin d’une période de très forte rémunération des placements monétaires. 186