Une consommation locale en chute En 2020, les volumes d’hydrocarbures mis à la consommation sur le marché martiniquais s’élèvent globalement à 345931tonnes (-21,3% sur un an). Hydrocabrures mis à la consommation en Martinique (en tonnes) Part 2020 Variations 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2020/2019 Essence 85 460 82 247 78 850 80 170 81 493 85 644 87 286 90 825 80 369 23,3% -11,5% Gazole 170 642 182 917 182 970 213 835 195 262 189 929 181 079 168 526 148 259 42,9% -12,0% Carburéacteur 86 908 87 416 84 915 85 629 92 491 93 950 102 756 104 900 61 144 17,7% -41,7% Fioul 172 612 127 037 92 964 99 930 91 131 94 419 86 574 64 487 45 649 13,2% -29,2% Gaz 11 445 11 447 11 402 11 462 10 758 10 794 10 880 10 158 10 119 2,9% -0,4% Total 527 067491 064451 101491 026471 135474 736468 575438 896345 540 100,0% -21,3% Source : SARA Sur la période 2016-2019, la Martinique, a Moyenne annuelle des prix connu une hausse continue des prix à la pompe qui des carburants (en €/litre) a pris fin début 2020 avec la chute du cours du 1,71,5 pétrole lié à la crise sanitaire. En 2020, les 1,3 carburants routiers (super sans plomb et gazole 1,10,9 route), qui représentent 66,2% des hydrocarbures 0,7 mis à la consommation à la Martinique, affichent 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Super SP Martinique Super SP France une baisse de 11,8% par rapport à 2019. Gazole Martinique Gazole France Sources : Dieccte, Ministère de l'économie Les ventes de super sans plomb, dont le prix annuel moyen est sensiblement inférieur à la moyenne annuelle nationale en 2020 (1,32€/litre en Martinique contre 1,36€/litre au niveau national), reculent de 11,5%. De même, les ventes de gazole, dont le prix est inférieur à celui pratiqué dans l’Hexagone (1,16€/litre en Martinique, contre 1,26€/litre au niveau national), diminuent de 12,0%. Sur l’année, l’écart de prix avec l’Hexagone se résorbe.Par ailleurs, 2020 ne bouleverse pas la tendance à la baisse de la consommation relative de gazole qui illustre la préférence croissante des usagers martiniquais pour les véhicules à motorisation essence. En effet, dans une géographie disposant de peu de voies rapides, soumise à une circulation dense, et dans un contexte défavorable à leur utilisation, les véhicules diesels, dont les filtres à particules sont moins efficaces à faible allure, deviennent moins prisés. VERS UNE LENTE RÉDUCTION DES ÉNERGIES FOSSILES LaMartinique demeure encore très dépendante de l’énergie fossile. Initialement, les mesures incitatives1 pour le développement de l’énergie solaire devaient largement contribuer au mix énergétique. Cependant, du fait de la suppression des incitations fiscales favorisant le développement du photovoltaïque, la capacité de production n’a cessé de diminuer depuis 2012. Successivement, l’entreprise Albioma a mis en service deux centrales thermiques de biomasse en 2007 puis 2018, couvrant près de 15% des besoins électriques de l’île. En parallèle, l’entreprise exploite un parc photovoltaïque constitué de 31 centrales en Martinique. L’année 2019 est marquée par la mise en service d’un parc éolien en janvier dans le nord de l’île, constitué de 7 éoliennes capables de produire 2,5% de l’électricité martiniquaise avec une capacité théorique installée de 14 Mégawatt (capacité effective de 12 MW). À ce jour, c’est le plus grand parc de l’espace caribéen. En 2020, des projets de centrales géothermiques sont également en phase d’étude (en particulier aux Anses d’Arlet). La construction de deux nouveaux parcs éoliens à Macouba, GRESS 2 et GRESS 3, devrait débuter en 2021. Ces deux parcs ajouteraient 24 MW supplémentaires au réseau électrique. 1Le 5 février 2014, des arrêtés ministériels de méthode réformant les modalités de fixation du prix des carburants dans les DROM ont été signés. Ils sont le fruit de négociations avec les compagnies pétrolières, les distributeurs et les gérants de stations-services et complètent les décrets, dits Lurel, du 31décembre 2013. 106