pour les revenus d’exploitation). Cette évolution n’est toutefois pas une mauvaise performance per se, dans un contexte démographique clairement défavorable. 1.3 LA VALEUR AJOUTÉE La Martinique présente les caractéristiques d’une économie moderne etfortement tertiarisée. L’économie martiniquaise a connu une profonde mutation au cours des années soixante-dix matérialisée par l’émergence dans la valeur ajoutée du secteur tertiaire au détriment des secteurs traditionnels de l’agriculture et de la construction. Valeur ajoutée par secteur 4,7% 3,7% 2006 35,5% 33,3% 9,7% 4,2% 2,2% 2,3% 4,4% 4,6% 4,7% 2016 36,9% 33,1% 9,4% 2,5% 1,7% 3,6% 3,5% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Services non marchands Autres services marchands Transport Tourisme (Hébergement et restauration) Commerce Construction Energie, Eau et Environnement Industrie Agriculture Source:Insee, Comptes définitifs(Base 2014) Selon les comptes définitifs de l’Insee, en 2016,le secteur tertiaire (services marchands et non marchands) représente85,8% de la richesse produite en Martinique (78,9% pour la France hexagonale). La part des services non marchands est particulièrement importante, en lien avec le poids des services publics dans l’économie locale.Elle représente 36,9%de la valeur ajoutée (contre 22,5% au niveau national). Letertiairemarchand représente quant à lui48,8% de la valeur ajoutée (contre 56,4% dans l’Hexagone), soit une évolution de -1,2pointsur 10 ans. La part de la valeur ajoutée du tertiaire marchand seréduit, bien qu’il constitue la principale source de création de richesse. Les parts du secteur de la construction (-0,6 point) et du secteur industriel (-0,9 point) diminuent. Le poids du secteur agricole (+0,3 point) est stable et la part du secteur énergie, gestion des déchets, eau gagne 1,0 point sur la décennie. IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR LE PIB DE LA MARTINIQUE1 Sur la base d’hypothèses adaptées à la structure des entreprises et des secteurs d’activité de la Martinique, le CEROM a estimé que le confinement de la population du 17 mars au 11 mai 2020 est à l’origine d’un recul de l’activité économique de 19,8%, soit un impact de -3,0points de PIB. La consommation des ménages(-27,2% en volume, soit -215,0millions d’euros), est le principal facteur de contraction de l’économie en raison du confinement et de la fermeture des commerces non essentiels. Sa contribution au PIB annuel est estimée à -2,4points. Côté investissement,le recul de 23,6% serait provoqué par la forte incertitude sur l’activité future. Le recul de l’activité pendant le confinement se traduit par un choc d’ampleur variable selon les secteurs: la valeur ajoutée de l’industrie chute de 80,6%. Au sein des secteurs de l’agriculture (-3,4%), du commerce(-33,3%), et de la construction (-32,9%), les baisses, bien que significatives, sont de moindre ampleur. 1Pour aller plus loin, Martinique Un recul de l’activité économique de 20% pendant le confinement, CEROM, Juin 2020 et Les conséquences économiques de la crise sanitaire en Outre-mer, CEROM, mars 2021. 34