FEAMP 2014 - 2020 : Montants des aides à l'investissement (en millions d'euros) Amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité à bord des navires de pêche 0,8 Limitation de l'incidence de la pêche sur le milieu marin 0,5 Efficacité énergétique des navires 0,6 Amélioration de la valeur ajoutée et de la qualité des produits de la pêche 0,5 Modernisation des ports de pêche 4,8 Investissements productifs en aquaculture 0,8 Installations et infrastructures d'appui au développement de la filière aquacole 0,8 Amélioration des conditions de commercialisation des produits 0,5 Transformationdes produits 0,5 Total FEAMP 2014 - 2020 9,7 Source : Direction de la Mer 3.2 L’AQUACULTURE Depuis le début des années 80, deux types d’aquaculture coexistent en Martinique: l’aquaculture d’eau douce et l’aquaculture marine. Toutefois, en eau douce comme dans le milieu marin, la filière, confrontée à de nombreux obstacles, peine à émerger.Ces contraintes sont économiques (vols, compétition avec les exploitations agricoles pour l’occupation des surfaces, augmentation des importations en provenance d’Asie, etc.),sanitaires (pollution des eaux, pathologies virales affectant les écloseries, etc.), et techniques (tempêtes, cyclones, sargasses, etc.). 3.2.1 L’aquaculture marine La Martinique s’est dotée en 2012 d’un Schéma régionalde développement de l’aquaculture marine (SRDAM) qui définit les contours d’une planification spatiale de l’activité. En 2019, sur les sept fermes aquacolesmarines autorisées (dont une écloserie) situées au Robert (3), au Vauclin (2), au François (1) et au Carbet (1), seules deux sont en activité. La filière est essentiellement organisée autour de l’Association pour le développement de l’aquaculture en Martinique (ADAM)et de la Coopérative des aquaculteurs de la Martinique (COOPAQUAM). Une21 seule espèce est élevée: l’ombrine ocellée, également appelée «loup des caraïbes».Elle est généralement commercialisée entière et écaillée auprès de la restauration mais aussi dans certaines grandes et moyennes surfaces et sur quelques marchés. Le potentielen matière de production aquacole est estimé à plus de 300 tonnes, mais face aux obstacles que rencontrent les aquaculteurs, la production effective est très inférieure. Ainsi, en 2020, la Direction de la Mer l’estime à 35tonnes, soit un volume semblable à celui de 2019. 3.2.2 L’aquaculture d’eau douce À la fin des années 80, la production des fermes aquacoles d’eau douce atteint des records, avec une production annuelle estimée entre 50 et 60tonnes, principalement composée d’écrevisses.L’aquaculture d’eau douce a ensuite quasiment disparu suite à des difficultés d’exploitation (pathologies, manque de géniteurs). De puls, l la polutoni , nommentta au chlordécone, a entraîné la fermeture de 7 des 13 exploitations martiniquaises. L’ADEPAM, Association pour la défense des producteurs aquacoles martiniquais, est créée en 1997 dans le 1L’ADAM se charge de l’importation d’alevins et d’aliments pour poissons. 2La COOPAQUAM regroupe depuis 2005 les aquaculteurs et mutualise la collecte, le conditionnement et la distribution des produits des exploitations aquacoles (principalement auprès des restaurateurs). 93