4. La circulation fiduciaire Les billets et les pièces qui ont cours légal dans les collectivités d’outre-mer, ainsique dans les collectivités de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, sont ceux qui circulent en France hexagonale et dans la zone euro. L’émission, l’entretien et la gestion de la qualité des signes monétaires y sont assurés par l’IEDOM, pour le compte de la Banque de France s’agissant des billets, et pour le compte du Trésor public s’agissant des pièces. En Martinique, trois banques de la place effectuent elles- mêmes une partie du recyclage et de la remise en circulation des billets, ceux-ci servant au réapprovisionnement d’un ou plusieurs distributeurs automatiques. Toutefois, les volumes traités directement par ces établissements sont encore négligeables, puisque 95,7%des billets valides (et 100% des billets neufs) mis en circulation en 2020 proviennent de l’IEDOM. COVID-19: PAS DE RISQUES DE TRANSMISSION DU VIRUS AVEC LES BILLETS DE BANQUES La pandémie due à la COVID-19 suscite des craintes sur l’usage des espèces qui pourraient être un support de diffusion du virus. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les analyses menées confirment que les billets ne présentent pas de risques particuliers d’infection par rapport aux autres surfaces. En comparant le comportement du virus sur différents types de surface, ilapparait qu’il peut survivre dix à cent fois plus longtemps sur de l’acier inoxydable (une poignée de porte par exemple) que sur un billet. Ces analyses montrent encore que les virus se propagent plus difficilement sur des surfaces poreuses comme celles des billets, que sur des surfaces lisses comme le plastique. L’utilisation des billets de banque ne fait courir aucun risque particulier de contamination dans la vie courante, dans le respect des gestes barrières recommandés par l’OMS. 4.1 LES BILLETS Lesflux de billets échangés au guichet de l’IEDOM observent de nouveau un repli en 2020. Le volume des billets émis (les prélèvements) comme le volume des billets retournés1 (versements) reculent de respectivement 12,2% et 14,4% par rapport à l’année précédente.2 En valeur, le recul est du même ordre de grandeuret s’établit à -11,4% pour les billets émis et -14,1% pour les billets retournés. Pour comparaison, la tendance est également à la baisse dans l’Eurosystème mais y estbien plus marquée, tant pour les prélèvements (-14,8% en volumeet -10,4% en valeur) que pour les versements (-18,5%en volumeet -19,1% en valeur). Au niveau national,cette baisse estplus forte. Le volume des billets prélevés et versés chute de respectivement 20,0% et 23,3%. En valeur, les replis sont supérieurs à ceux observés en Martinique (-18,0% pour les prélèvements et -22,9% pour les versements). Si cette baisse s’inscrit donc depuis plusieurs annéesdans une tendance commune, l’usage dela monnaie fiduciaire reste manifestement supérieur en Martinique par rapport à la France entière: quand un habitant retire 100euros dans un distributeur automatique, ileffectue pour 159euros de paiement par carte bancaire en Martinique, contre 444euros au niveau national. 1Les prélèvements correspondent aux flux de sortie. 2Les versements correspondent aux flux d’entrée. 208