GESTION DES DÉCHETS SOLIDES Les compétences de collecte et de traitement des déchets sont confiées aux communes qui peuvent les transférer à un établissement de coopération intercommunale (EPCI) ou à un syndicat mixte. Selon les estimations de l’ADEME, chaque année, un Martiniquais produit un peu moins de 500 kg de déchets (contre plus de 530kg pour un habitant de l’Hexagone) dont seulement 35% (ordures ménagères et encombrants) font l’objet d’un tri. Chaque Martiniquais produit donc annuellement près de 324kg d’ordures ménagères résiduelles en mélange. La production annuelle totale est estimée à près de 300000 tonnes. La valorisation des déchets triés peut être effectuée localement ou non. Les déchets non valorisés sont quant à eux envoyés en centre d’enfouissement technique (CET).Or, ces CET arrivent désormais à saturation et l’île fait face à une pénurie d’exutoires. Depuis 2016, un seul site d’enfouissement reste en activité:le CET du Céron à Sainte Luce (le CET de la Trompeuse à Fort-de-France ayant été fermé en 2014, après la fermeture de ceux du Poteau à Basse-Pointe en 2012 et de Fond Canonville à Saint-Pierre en 2008). Fin 2019, la faillite de l’unique usine de recyclage de bouteilles en plastique a remis en lumière les lacunes du territoire en termes de déploiement efficace du tri sélectif. Répartition du traitement des déchets (en tonnes) 350 000 50% 300 000 40% 250 000 200 000 30% 150 000 20% 100 000 10% 50 000 0 0% 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Déchets valorisés Déchet incinérés Mise en balles CET Fond Canonville (ferm. 2008) CET Poteau (ferm. 2012) CET Céron CET Trompeuse (ferm. 2014) Taux de valorisation (éch. dte -%) Source:ADEME LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET DES ÉCOSYSTÈMES La Caraïbe est l’un des premiers hotspots mondiaux de la biodiversité. La grande diversité des conditions bioclimatiques et topographiques favorise la mise en place de nombreux écosystèmes terrestres, principalement forestiers, et d'une flore très riche, comprenant près de 1200 espèces de phanérogames dont 12% environ sont endémiques des petites Antilles,auxquelles ilfaut ajouter 200 espèces naturalisées. Près de 400 espèces d’arbres (3 fois plus qu’en France hexagonale sur un territoire 500 fois plus petit) sont répertoriées dont 20% endémiques des Petites Antilles. Une cinquantaine de ces espèces sont en danger d’extinction locale et une dizaine en danger d’extinction totale. Parmi lesvertébrés, on recense 21 espèces de cétacés dans les eaux martiniquaises, et de nombreuses espèces sont également endémiques des petites Antilles, notamment parmi les oiseaux et les reptiles. Dans le domaine des invertébrés, particulièrement chez les insectes, les arachnides et les mollusques, la biodiversité s'avère aussi particulièrement riche (500 à 600 espèces de mollusques marins ; plusieurs dizaines de mollusques terrestres avec un fort degré d’endémisme, 70 espèces d’éponges, etc.). En 2017, un Parcnaturel marin a été créé en Martinique, d’une superficie de 48900km², avec l’objectif de protéger et valoriser l’espace maritime martiniquais et ses ressources. 107