Le nombre de résidences secondaires a Parc de logements (en nombre) fortement augmenté en dix ans (+66,8%). Alors 220000 que les résidences secondaires représentaient 200000 4,1% des logements totaux en 2007, leur part se 180000 monte à 6,0% en 2017, un taux encore modeste, 160000 toutefois, par rapport au niveau national (10,0%). 140000 Enfin, le nombre de logements vacants a lui aussi 120000 considérablement augmenté sur la période 2007 2009 2011 2013 2015 2017 (+49,6%). Cette évolution illustre tout à la fois le Résidences principalesRésidences secondaires développement des logements affectés à la Logements vacants location saisonnière et les logements laissés sans Sources : Insee, Observatoire de l'habitat de la Martinique affectation précise par leur propriétaire (car généralement vétustes). La vacance reste pour ces raisons pus élevée en Marti que que dans l’Hexagone (5,5% contre 8,0%espectivement). Sur les 127548 logements que compte le parc privé des résidences principales, 91210 logements sont occupés par leur propriétaire, soit 71,5% (ou 54,6% de l’ensemble des résidences principales, contre 58,0% pour la France entière).La majorité des logements (65,2%) comptent 3 ou 4 pièces, les petits logements (1-2 pièces) représentant 15,8% des résidences et les grands logements (5 pièces et plus) 19,1%. Des disparités géographiques Le taux de vacance est particulièrement élevé dans les communes du nord de la Martinique, qui perdent traditionnellement des habitants. Il est ainsi de 26% à Macouba et de 25% au Prêcheur. Il atteint en revanche son niveau minimum dans la commune de Sainte-Anne. Inversement, les communes du sud de la Martinique abritent de nombreuses résidences secondaires en proportion du nombre de logements. Cette part atteint 43% à Sainte-Anne, 31% aux Trois-Ilets et 26% aux Anses-d’Arlet. Dans le Nord, Macouba est la seule commune à n’abriter aucune résidence secondaire. 3.1.2 De nouveaux besoins en logements Une offre inférieure à la demande Malgré la hausse régulière du parc, l’offre actuelle de logements n’apparaît pas en adéquation avec la demande, en termes de confort, de normes, de situation géographique, de taille et de prix.1 Selon la DEAL, en additionnant les besoins des ménages vivant hors logement, vivant dans un logement qui n’est pas le leur, en inadéquation financière avec leur logement, vivant dans un logement de mauvaise qualité, en inadéquation physique (surpeuplement) avec leur logement, il manquerait aujourd’hui («en stock») environ 19000 logements dans le parc martiniquais. Toutefois, la baisse rapide de la population de l’île laisse présager de besoins («en flux») futurs moins importants qu’auparavant. Si l’Insee évaluait ces besoins en flux à 2200 logements par an en 2013, la DEAL les estime aujourd’hui à 620 par an. Un nombre de logements vétustes encore élevé L’une des principales caractéristiques des logements en Martinique est leur vétusté. Selon la DEAL, la Martinique comptait 32 807 logements vétustes en 2017. Plus récemment, un rapport de la Fondation Abbé Pierreestime à 25038 le nombre de logements dégradés, de qualité2 1Voir Insee, «Le logement aujourd’hui et demain en Martinique», décembre 2013. 2Fondation Abbé Pierre, rapport annuel sur l’état du mal-logement en France, 2020. 114