3.3 LE TRAFIC DE PASSAGERS1 Les navettes maritimes, une alternative au transport routier Dans une optique de désengorgement du trafic routier et de désenclavement, il existe un service de liaison maritime –assuré par les Vedettes tropicales -qui permet de relier Fort-de- France à la commune des Trois-Ilets (Bourg, Pointe du Bout, Anse Mitan et Anse à l’Âne) et à la commune de Case-Pilote. Alternative au transport routier, ces navettes ont transporté 434925 passagers en 2020. Pour la commune de Case-Pilote, les rotations sont assurées par un bateau d’une capacité de 128 passagers du lundi au samedi et durent 25 minutes en moyenne. Pour la commune des Trois-Ilets, ce sont des bateaux pouvant accueillir jusqu’à 150 passagers qui assurent des rotations sept jours sur sept. S’agissant du trafic régional, plusieurs compagnies assurent des liaisons régulières avec les îles voisines (Dominique, Guadeloupe, Sainte-Lucie). Trois opérateurs (l’Express des Îles, Jeans for Freedom et Valferry) opèrent à partir du terminal inter-îles de Fort-de-France, tandis2 qu’un autre opérateur (West Indies) travaille àpartir du Marin. En 2020, le trafic inter-îles observe une baisse de 118575 passagers (-71,4%), pour atteindre 47586 personnes. Cette diminution tient à l’arrêt brutal du trafic à la mi-mars et à une reprise intermittente à partir du mois de juin. Le trafic est fortement limité par les mesures de restriction de déplacement et le maintien de la fermeture des liaisons vers Sainte-Lucie et la Dominique. 4. L’aéroport PERTE DE LA MOITIÉ DE LA FRÉQUENTATION POUR L’AÉROPORT AIMÉ CÉSAIRE Après une année 2019 record avec près de 2 millions de passagers, l’aéroport Aimé Césaire enregistre un effondrement de sa fréquentation de 49,8% en2020, pour atteindre 991205 mouvements de passagers (hors transit). Le trafic avec l’Hexagone (-44,9%)3et le trafic international (-69,3%) sont en baisse. De même, le trafic entre DFA est en chute (-54,7%) notamment en raison des restrictions de déplacement liées à la pandémie de la COVID-19. L’activité de fret est également mal orientée (le fret de marchandises (-14,8%) et le fret postal (-26,2%) reculent). 4.1 LES INFRASTRUCTURES AÉROPORTUAIRES L’aéroport Martinique Aimé Césaire en pleine extension L’aéroport international Aimé Césaire, géré par la SAMAC (Société par actions Martinique Aimé Césaire), dispose d’une aérogare de 24000m² pour une capacité d’accueil de 2,5 millions de passagers par an. Il comprend une piste de 3,3 km de longueur, découplée en deux bretelles gros porteurs (8 postes de stationnement), une bretelle moyens porteurs et une bretelle petits porteurs (18 postes de stationnement au total). L’aérogare de fret occupe une superficie de 9400m² pour une capacité annuelle de 20000 à30000 tonnes. La zone dédiée à l’aviation légère dispose enfin d’une aire de stationnement de 12125m² pour l’accueil des avions de moins de 7 tonnes. 1Le trafic de croisiéristes est traité dans la section III.7, dédiée au tourisme. 2Nouvelle compagnie de transport de passagers, Valferry a commencé ses rotations entre la Guadeloupe et la Martinique fin juillet 2018. 3Cette progression tient en partie à la hausse des excursionnistes tête de ligne (7,5%)qui viennent par avion pour débuter et terminer leur croisière en Martinique. 138