but de relancer l’activité. En 2014, la production est estimée à 8tonnes et les fermes ne sont plus que 6. Elles produisent principalement du cherax(7,5tonnes) et du tilapia (0,5tonne).1 3.2.3 Les dispositifs de soutien pour l’aquaculture Des aides financières existent pour soutenir l’activité du secteur. Sur la période 2014-2020, le FEAMP est mobilisable par les aquaculteurs en vue de financer leurs projets d’investissements ou d’installation, développer leurs compétences techniques ou encore accéder à des mécanismes assurantiels. Le régime de compensation des surcoûts lié à l’ultra-périphéricité de la Martinique leur est également ouvert. PLAN CHLORDÉCONE IV –2021-2027 La chlordécone est une molécule chimique utilisée aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. En Martinique, la pollution est diffuse sur le territoire et concerne environ 14500ha, les surfaces les plus contaminées étant situées dans le nord de l’île. Au total, 7000 ha (environ 30% du sol cultivé et 6% de la surface du territoire) ne sont pas adaptés à la production des végétaux les plus sensibles. Depuis une 2008, quatre plans d’action ont été successivement mis en place : -Plan chlordécone I : 2008-2010, d’un montant de 33 millions d’euros -Plan chlordécone II : 2011-2013, d’un montant de 31 millions d’euros -Plan chlordécone III : 2014-2020, d’un montant de 17 millions d’euros Les deux premiers plans ont permis de renforcer la mobilisation des services de l’état et de déployer des actions dans cinq directions : l’amélioration des connaissances sur les effets de la molécule, la protection de la population au travers de plans de contrôle, la mise en place de laboratoire d’analyse, la sensibilisation de la population et le soutien aux travailleurs agricoles. Le plan chlordécone III (2014-2020), a mis en placedes cartographies du sol,des mesuresde la contamination des sols, la possibilité pour les exploitants de faire analyser leurs parcelles, les contrôles des denrées alimentaires (agricoles et élevage), un centre de toxicovigilance, l’accompagnement des pêcheurs, etc. La commission d’enquête parlementaire conduite en 2019 sous la présidence du député Serge Letchimy, comme les inspections générales missionnées dans le cadre de l’évaluation du plan chlordécone III ont contribué à établir une nouvelle stratégie de dépollution, dont s’inspire le plan chlordécone IV. Le nouveau plan chlordécone IV 2021-2027 comporte six stratégies permettant de couvrir l’ensemble des enjeux et priorités pour la population, dans le cadre d’une gouvernance interministérielle renforcée tant au niveau localque national : -la « communication » pour mieux informer et sensibiliser tous les publics; -la « recherche » pour renforcer les connaissances et les mettre en application sur le terrain ; -la « formation et éducation » pour former dès le plus jeune âge mais aussi les professionnels; -la stratégie « santé -environnement -alimentation »; -la stratégie « santé -travail » à destination des assurés, des médecins et des entreprises ; -la stratégie « socio-économique » pour accompagner les professionnels impactés. Le budget global prévisionnel du plan chlordécone IV est fixé à 92 millions d’euros, dont 3 millions d’euros via France Relance et 16 millions d’euros de fonds européens. 1Écrevisse aquatique. 94