2. Les tarifs bancaires aux particuliers Mis en place en 2009, l’Observatoire des tarifs bancaires dans la zone d’intervention de l’IEDOM a été entériné par la loi de régulation bancaire et financière du 22octobre2010. Son statut est codifié à l’article L.711-5 III du Code monétaire et financier: «Il est créé au sein de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer un Observatoire des tarifs bancaires (…) [L’Observatoire] publie périodiquement des relevés portant sur l’évolution des tarifs et les différences constatées entreles établissements. Il établit chaque année un rapport d’activité remis au Ministre chargé de l’Économie, qui est transmis au Parlement.» La loi n°2012-1270 relative à la régulation économique outre-mer a introduit la disposition suivante dans le Code monétaire et financier: «[L’IEDOM] publie semestriellement un rapport portant sur l'évolution des tarifs et les différences constatées entre les établissements des départements et collectivités d'Outre-mer concernés et les établissements de la France hexagonale». Dans le cadre de cette mission, l'Observatoire relève chaque semestre, au 1er avrilet au 1eroctobre, 17services bancaires pour l’ensemble des établissements bancaires installés dans les DOM, parmi lesquels figurent les tarifs «standard». Cestarifs «standard» s’attachent à accroître la lisibilité et la comparabilité des prix en adoptant une dénomination commune pour les principaux frais et services bancaires. Récemment, la réglementation française relative aux tarifs bancaires a évolué pourtenir compte de la création d’une terminologie normalisée arrêtée au niveau de l'Union européenne. Ainsi, le décret n°2018-774 du 5 septembre 2018vise à améliorer la comparabilité des frais appliqués par les établissements de crédit et de paiement dans toute l’Unioneuropéenne(UE) par la création d’un « document d’information tarifaire (DIT) ». La structure du DIT reprend celle de l’extrait standard des tarifs, à laquelle s’ajoutent les informations complémentaires relatives à (ou aux) offre(s) groupée(s) de services éventuellement commercialisée(s) par chaque établissement. Dorénavant, la collecte des données tarifaires brutes s’effectue soit i)directement dans l’extrait standard des établissements s’ils ont conservé cette nomenclature, soit ii) dans les quatre premières rubriques du DIT (qui recouvrent le périmètre de l’extrait standard) publié par chaque établissement sur son site internet. Outre la mise en parallèle des tarifs des différentes banques, l’Observatoire présente pour chacune des sixgéographies incluses dans sa zone d’intervention des tarifs moyens pondérés (par le nombre de comptes ordinaires particuliers détenus par l’établissement considéré), ainsi qu’un tarif moyen pour l’ensemble de la zone (pondération par le poids de chaque place bancaire). Le suivi des tarifs bancaires est réalisé sur la base de données publiques, telles qu'elles sont transcrites dans les plaquettes tarifaires des banques. Ces données sont validées par chaque établissement de crédit. L’IEDOM publie deuxobservatoires semestriels et unrapport annuel d’activité. Afin de permettre des comparaisons avec la France hexagonale, les publications de l’Observatoire de l’IEDOM incluent, depuis octobre 2011, les moyennes des tarifs de l’Hexagone issues de l’Observatoire des tarifs bancaires du Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Par ailleurs, dans le cadre de la loi bancaire de juillet 2013, le Gouvernementavait remis au Parlement un rapport sur les tarifs bancaires Outre-mer. Le rapport «Constans», publié enjuillet 2014, dressait un état des lieux, dans l’Hexagone et en Outre-mer,des tarifs correspondant aux services bancaires les plus utilisés, et présentait un certain nombre de propositions visant à la convergence des tarifs Outre-mer et Hexagone. Suite à cette publication, le CCSF a adopté enseptembre 2014 un «avis sur un dispositif visant à favoriser une convergence des tarifs bancaires Outre-mer avec les tarifs de l’Hexagone».L’objectif de 181