L’INDICATEUR DU CLIMAT DES AFFAIRES À LA MARTINIQUE Dans uncontexterythmé par un stop-and-gosanitaire et économique, le climat conjoncturel connaît en 2020 sa plus forte baisse depuis les évènements sociaux de 2009. À la fin du premier trimestre, au plus fort des restrictions d’activité, l’indice du climat des affaires chute à 70,5 points. Il rebondit les trimestres suivants, mais dans des proportions insuffisantes pour rattraper son niveau de 2019. Iltermine l’année à 98,2 points. Les chefs d’entreprise, sondés dans le cadre de l’enquête de conjoncture, identifient avant tout leurs difficultés par la perte durable de leur clientèle(choc de demande), à partir du premier confinement. Les difficultés liées au choc d’offre, la perturbation de leur organisation interne (effectifs, conditions de travail) et de leurs approvisionnements arrivent en deuxième et troisième positions de leurs préoccupations.Par ailleurs,70% des chefs d’entreprise estiment que leur chiffre d’affaires est en baisse en 2020 par rapport à 2019 et, pour un tiers de ce groupe, que le manque à gagner est supérieur à 20% du total de l’année précédente. Indicateur du climat des affaires 140 Entrée de la France en récession Dernier point = T4 2020 130 120 110 100 90 80 70 Grève du Port de Jarry Mouvementsocial guyanais ImpactGilets jaunes 60 Crisesociale aux Antilles Crise Covid-19 50 20012002200320042005200620072008200920102011 201220132014201520162017201820192020 Guadeloupe Martinique Guyane La Réunion Mayotte France hors DOM (services marchands) Attention: les ICA harmonisés peuvent différer légèrement des ICA calculés pour chaquegéographie. Sources : IEDOM, Banque de France Méthodologie: Cet indicateur, établi à partir des résultats de l’enquête trimestrielle de conjoncture de l’IEDOM au moyen d’une analyse en composantes principales, a pour objectif de résumer le maximum de l’information contenue dans chacune des questions de l’enquête deconjoncture. Afin d'en faciliter sa lecture, il est centré autour de 100 (moyenne de longue période) et réduit àun écart-type de 10. Interprétation: L’indicateur synthétique du climat des affaires (ICA) élaboré par les Instituts d’émission s’interprètede la manière suivante: si la valeur de celui-ci est supérieure (respectivement inférieur) à 100, l’opinion des chefs d’entreprise sur l’activité est jugée favorable (respectivement défavorable), car supérieure (respectivement inférieure) à sa valeur moyenne sur longue période. Ainsi, plus l’ICA en niveau est élevé, meilleure est la perception de la conjoncture par les chefs d’entreprise. Pour plus d’informations sur l’indicateur du climat des affaires, se référer à la note de l’Institut d'émission «Un nouvel indicateur pour aider au diagnostic conjoncturel dans l’outre-mer» parue en mars 2010 et téléchargeable sur le site de l’IEDOM. 35