Section 1 Aperçu général L’économie martiniquaise se caractérise par la prédominance du secteur tertiaire, qui représente 85,8% de la valeur ajoutée totale en 2016(contre 85,5% en 2006). Entre 2006et1 2016, la valeur ajoutée de ce secteur progresse de 1,8% par an en moyenne. La hausse est de 1,6% pour les services marchands et de 2,2% pour les services non marchands. Les valeurs ajoutées des secteurs agricole et de la construction sont en hausse également de 3,0% et 0,2% respectivement par an en moyenne. Si la part de la valeur ajoutée de l’agriculture augmente celle de la construction diminue. Pour l’industrie, la valeur ajoutée se replie de 0,5% par an. En 2018,46437entreprisescomposentletissuproductif martiniquais, en hausse de 6,6% sur un an. Lesecteur tertiairemarchand concentrent 60,0% des entités recensées, contre9,9% pour le tertiaire non marchand. Le secteur secondaire représente 19,7% des entrepriseset le secteur primaire 10,4%. Répartition par branches Emploi salarié (en %, données 2019) Nombre d'entreprises (en %, données 2018) Agriculture Hotellerie 3,6% Industrie Tourisme 5,0% 6,2% Transport Services Services non Services non Energie, Eau et marchands marchands marchands Environnement 4,7% 30,5% 40,7% 2,0% 9,9% Construction Commerce Agriculture Services 4,7% 18,7% 10,4% marchands Commerce Industrie Hotellerie 23,3% 11,4% 6,3% Tourisme Transport Construction Energie, Eau et 4,3% 5,0% 12,7% Environnement Source :Insee -Estimation d'emploi Source :Insee -REE 0,7% En 2018, le tissu économique martiniquais enregistre 3337 créations d’entreprises (hors agriculture). 83,0% des créations sont réalisées dans le secteur tertiaire: 60,5%dans le tertiaire marchand, 22,5%dans le tertiaire non marchand. Au sein du secteur secondaire, la construction concentre 10,4% des créations et l’industrie 6,6%. En matière d’emploi, en 2019, la Martinique compte 123518salariés, dont 104631dans le secteur tertiaire (84,7% de l’emploi salarié).54382personnes (44,0% du total) travaillent dans le tertiaire marchand et 50249 (40,7%) dans les services non marchands. La construction, l’industrie (y compris l’énergie) et l’agriculture regroupent respectivement 5853(4,7%), 8595 (7,0%) et 4439(3,6%) emplois salariés. En 2020,le climat des affaires enregistre sa plus forte baisse depuis les évènements sociaux de 2009, sous l’impact de la crise sanitaire. Au 1ertrimestre, l’indicateur du climat des affaireschute à 70,5pointsmais termine l’annéeà 98,2points.Cette baisse traduit un choc important sur l’activité. Les dispositifs d’aide mis en place par l’État jouent le rôle d’amortisseur, limitant la dégradation de l’emploi et de la consommation. Côté investissements, les intentions sont volatiles,en lien avec le degré d’incertitudes des professionnels.Au niveau sectoriel, les entreprises les plus exposées aux restrictions d’activité, comme le tourisme ou le tertiaire marchand (hors commerce), voient leur chiffre d’affaires divisé de moitié.Le bilan est mitigé dans le secteur primaire. Le BTP résistemieux qu‘attenduà la crise.Les situations sont très hétérogènes au sein du commerce. 1Données issues des comptes économiques définitifs 2016 publiées par l’Insee. 81