Section 1 Aperçu général Les faits marquants dusecteur bancaire martiniquais en 2020 L’année 2020 est marquée par la finalisation du rachat de la Société Générale Antilles par l’actionnaire de la Somafi-Soguafi, et par l’intégration du Crédit Mutuel Antilles-Guyane à l’Alliance fédérale du même groupe. En effet, après la signature du protocole d’accord en juillet 2019, la Société Générale Antillesa été officiellement cédée le 2 mars 2020 à Promontoria MMB, holding du fonds d’investissement américain Cerberus, détenant My money bank et les sociétés de financement basées en Outre-mer (dont la Somafi-Soguafi). Pour sa part, la fédération de Crédit Mutuel Antilles Guyane a intégré le Crédit Mutuel Alliance fédérale au 1erjanvier 2020. Pour mémoire, ce rapprochement avait été voté par les actionnaires et les représentants du personnel au premier semestre 2019.Le Crédit Mutuel Antilles-Guyane constitue la 13fédération régionaele à intégrer l’Alliance. Un impact fort de la crise sanitaire sur les encours de crédit et de collecte L’encours sain de crédits connait une croissance exceptionnelle de 11,9%en 2020, ce qui s’explique en grande partie par la mise en place des prêts garantis par l’État (PGE) en soutien aux entreprises impactées par la crise sanitaire. Ainsi,hors PGE, l’encours sain de crédits progresse de 4,2%, soit une évolution presque identique à celle de l’année précédente. Dans ces conditions, ce sont les entreprises qui affichent la hausse la plus forte de leur encours, avec en particulier une explosion des crédits d’exploitation.Par ailleurs, les crédits d’investissementdemeurenttrès dynamiques, comme c’est le cas depuis plusieursannées. Le financement des ménages ralentit sa progression, du fait d’une diminution de la demande de crédits à la consommation au premier semestre. En revanche, les crédits à l’habitat n’ont pas été pénalisés et conservent leur rythme habituel. S’agissant de la collecte,lemontant des avoirs financiers croît significativement (+15,2%). Là encore, les entreprises enregistrent l’augmentation la plus forte. En effet, une part importante des PGEn’apas été consommée, gonflant substantiellement les dépôts à vue. En ce quiconcerne les ménages,l’épargne «forcée», générée par la baisse drastique de la consommation, demeurent sur lesdépôts à vue, ainsi que sur les livrets d’épargne notamment leslivrets de développement durable, les livrets ordinaires, et les livretsA.La préférence pour la liquiditén’est pas remise en cause, du fait du rendement faible, voire négatif, des produits de maturité courte ou moyenne. Compte tenu des évolutions conjointes des crédits attribués et des dépôts collectés par les établissements de crédits installés en Martinique, le besoin de financement de la place bancaire se maintient à 2,1milliards d’euros. Des répercussions de la crise sur le volume des transactions de paiement Le volume des transactions de paiement a également été impacté par la crise de Covid-19. Ainsi, le nombre de retraits dans les automates bancaires diminue en 2020, tout comme le nombre de chèques remis à l’encaissement par les établissements bancaires.À noter que 154