pesticides par litre) relevés dans le sud de l’île sont maximaux tandis que l’eau potable distribuée dans le nord de l’île est de qualité moindre, bien que jugée complètement satisfaisante. Enjeux liés à la gestion de la ressource Malgré son abondance (2milliards de mpar an), la qualité hétérogène des sources et la3 saisonnalité pluviométrique constituent de fortes contraintes. En période sèche, de décembre à avril, les ressources ne permettent pas de répondre au besoin journalier de la Martinique (140000 m/jour). De plus, le nord de l’île reçoit les précipitations les plus abondantes, pouvant atteindre3 1 jusqu’à 7000mm d’eau par an, alors que, dans le sud, la pluviométrie atteint au maximum 2000mm. L’enjeu consiste donc à gérer au mieux ce manque d’eau pour permettre à toute la population de disposer de la ressource, tout en veillant à ne pas l’épuiser, et à recourir aux sources d’eau les moins polluées. Afin de combler en partie ce déséquilibre hydraulique, le SDAGE préconise trois orientations: l’amélioration du rendement des réseaux de distribution, l’exploitation de nappes souterraineset un meilleur stockage de la ressource. En Martinique, le rendement des réseaux est faible, compris entre 60% et 80% selon les EPCI pour une moyenne nationale de 80%. En 2018, sur 44,1 millions de md’eau potable prélevés, seuls 40,2 millions3 de litres étaient comptabilisés en sortie des usines d'eau potable avant la distribution et 22,1 millions de m3 facturés, soit une perte de près de 50%. L’indice linéaire de perte (ILP) permet de mesurer la perte dansles réseaux en md’eau par jour et par kilomètre de canalisations. En3 2018, l’ILP s’établissait à 11,5 en moyenne (6,2 pour l’Espace Sud, 22 pour la CACEM et 8,2 pour le Cap Nord). Au niveau national, l’ILP moyen était de 4,5men 2013.3 Source:Observatoire de l’eau 3.3 LES POSTES DE CONSOMMATION L’eau potable En 2019, 184772 foyers sont reliés au service public d’eau potable, soit plus de 95% de la population. La consommation moyenne en eau pour les usages domestiques familiaux diminue pours’établir à 158litres par jour et par habitant, contre 159litres en 2018. Les disparités de 1Elles peuvent tomber à 40000 mpar jour en saison sèche, entraînant un déficit de 100000 mpar jour.3 3 110