L’activité de l’île n’en est pas Évolution quotidienne du nombre de cas avérés moins rythmée tout au long de de contamination au Covid-19 en Martinique l’année 2020 par le stop-and-go des 120 1er confinement 2ème confinement mesures de protection sanitaire et de 100 restriction économique, qui propagent successivement un choc 80 d’offre et un choc de demande. Un 60 premier confinement national débute le 16 mars, qui soumet le voyage 40 aérien à des motifs impérieux, 20 restreint les déplacements individuels et limite l’activité économique aux 0 seuls besoins vitaux. Source: www.data.gouv.fr, IEDOM Un deuxième confinement, moins restrictif, se déroule en Martinique du 30 octobre au 15 décembre. À fin décembre, l’île compte 6148 cas avérés de contamination. Coup de froid sur le climat des affaires Dans un tel contexte, le climat conjoncturel connaît en 2020 sa plus forte baisse depuis les évènements sociaux de 2009. À la fin du premier trimestre, au plus fort des restrictions d’activité, l’indice du climat des affaires chute à 70,5 points. Ilrebondit les trimestres suivants, mais dans des proportions insuffisantes pour rattraper son niveau de 2019. Il termine l’année à 98,2 points, non loin de sa moyenne de long terme. Les chefs d’entreprise sondés dans le cadre de l’enquête de conjoncture, identifient avant tout leurs difficultés comme découlant du choc de demande qui s’est traduit par la perte durable de leur clientèle, à partir du premier confinement. Les difficultés liées au choc d’offre, la perturbation de leur organisation interne (effectifs, conditions de travail) et de leurs approvisionnements arrivent en deuxième et troisième positions dans l’ordre d’importance de leurs préoccupations. Par ailleurs 70 % des chefs d’entreprise estiment que leur chiffre d’affaires est en baisse en 2020 par rapport à 2019 et, pour un tiers de ce groupe, que le manque à gagner est supérieur à 20 % du total de l’année précédente. Activité: un choc important, mais moins fort qu’attendu Le partenariat CEROM estime que le premier confinement a provoqué en Martinique un reculde l’activité économique de 20%.Cette estimation correspond à une baisse de 3points du PIB. La seule baisse de la consommation des ménages expliquerait les trois quarts de ce choc. Empêchée par les restrictions d’ouverture des commerces de biens et services, la consommation des ménages martiniquais baisserait de 215 millions d’euros sur les 269 millions d’euros de manque à gagner pour l’économie. Si la consommation des ménages a redémarré au second semestre suite au déconfinement, elle n’a pas atteint un niveau lui permettant de rattraper la tendance pré-crise. L’épargne «forcée» de 215 millions d’euros formée au cours du premier confinement est restée sur les comptes bancaires des ménages et a même atteint 290 millions à fin décembre au sortir du deuxième confinement. Toutefois, l’économie martiniquaise semble moins souffrir de la crise sanitaire qu’anticipé. La circulation du virus est, dans l’ensemble, moins intense sur l’îleque dans l’Hexagone. L’importance du secteur non marchand a également pu protéger, dans une certaine mesure, l’économie locale. L’agilité des petites structures dont est essentiellement composé le tissu entrepreneurial de l’île, en particulier dans le secteur de la construction, limite le recul de l’activité. 13