2020 et 2019). Les restrictions d’activité ont significativement contribué à cette évolution. La situation est toutefois différenciée selon les types de commerce. Le secteur automobile, qui a vu ses enseignes spécialisées fermer leurs portes pendant les périodes de confinement, connaît une chute de ses ventes. Le nombre d’immatriculations de véhicules de tourisme aainsi reculé de 28% en 2020 par rapport à l’année précédente. Le secteur de la distribution spécialisée (loisirs, bricolage, …), à l’image du secteur de la grande distribution, a quant à lui plutôt profité de la réorientation des dépenses des ménages en 2020. Tourisme: le secteur le plus touché par la crise En 2020, le secteur du tourisme en Martinique est particulièrement touché par les conséquences de la crise sanitaire. Dans l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, les professionnels de la filière décrivent une forte dégradation de l’activité, en raison des restrictions de déplacement à destination et en provenance de l’Hexagone comme de la fermeture des frontières internationales pendant les périodes de confinement. Dans le sillage de ces mesures, le flux total de touristes vers la Martinique a chuté de 41,9% par rapport à 2019. La fréquentation des croisiéristes a également baissé de 40,9% en raison des interdictions d’escale à Fort-de-France à partir du 27 février 2020. Par conséquent, la dépense globale directe des touristes en 2020 s’effondre de 48 % sur l’année. L’activité financière connaît une année singulière Les PGE boostent l’encours global L’encours sain de crédits progresse de 11,9% en 2020. Hors PGE, il croît de 4,4%, soit un taux de croissance comparable à celui observé en 2019 (+4,1 %). Ils’établit ainsi à 11,2 milliards d’euros. Du côté des entreprises, les crédits d’exploitation explosent (+140,4%) uniquement du fait du recours massif aux PGE. Ces derniers avoisinent les 750millions d’euros en fin d’année, soit presque le double de l’encours habituel des crédits d’exploitation. Les crédits d’investissement demeurent très dynamiques (+12,0%), tandis que les crédits immobiliers1 affichent un léger recul (-1,0%). S’agissant des ménages, les crédits à l’habitat conservent un rythme de croissance relativement constant (+4,8% après +5,1% en 2019). En revanche, les crédits à la consommation sont impactés par la crise sanitaire; ils ont reculé fortement au premier semestre du fait du premier confinement, puis sont repartis à la hausse au deuxième. Au final, les crédits à la consommation s’inscrivent tout de même en faible hausse sur l’année, mais loin de la croissance constatée les années précédentes (+0,9% en 2020, contre +6,7% en 2019 et +7,2% en 2018). Pour leur part, les collectivités locales connaissent une augmentation sensible de leurs financements (+10,3%), due essentiellement aux ressources mobilisées pour financer les mesures locales de soutien à l’économie. Avoirs financiers: un matelas conséquent accumulé en 2020 Les actifs financiers des Martiniquais connaissent une croissance exceptionnelle (+15,2%, contre +3,4% en 2019). Cette hausse est essentiellement portée par les dépôts à vue et les comptes d’épargne réglementée, tandis que les placements bloqués à court terme, ainsi que l’épargne longue, sont à la peine. L’ensemble des dépôts atteint 9,7 milliards d’euros. 1Évolution calculée sur la base d’une collecte enrichie en 2020. À collecte inchangée, les crédits d’investissement progressent de 8,9% sur l’année. 15